Ah, le Portugal ! Me voici prête à vous raconter mon périple en van, parsemé d’aventures croustillantes comme toujours. Pour ceux qui me suivent, je vous avais annoncé dans ma dernière newsletter que j’allais commencer une nouvelle vie dans un autre pays et quitter le Canada. N’ayant aucune attache, le choix de la ville m’appartient. Pour faire mon choix, quoi de mieux que de parcourir le Portugal en van ? Et c’est avec ma petite sœur que je me lance dans cette découverte. 2 semaines pour parcourir le Portugal du nord au sud.
Tout droit venue de Toronto, je commence bien entendu par la ville de Lisbonne. Cette ville m’a toujours charmée et j’avais déjà envisagé d’y habiter deux ans plus tôt, lorsque j’y avais fêté mes 30 ans. Cinq copines en week-end pour célébrer ce cap important ; je n’aurais pu rêver mieux que ce que cette ville m’a offert. J’en garde un souvenir incroyable qui me pousse à considérer sérieusement de m’installer à Lisbonne.
Mais je vous en raconterai davantage sur Lisbonne dans mes prochains articles car je vais vous y confier plein d’infos. Je vous dédie tout un article dessus que vous pouvez retrouver ici.
Donc comme je le disais : Lisbonne, c’est ici que tout commence. Je retrouve ma sœur que je n’ai pas vue depuis un bout de temps et nous récupérons notre camping-car ! Amelia. Et oui, il ou plutôt elle a un nom ! Son propriétaire nous l’a présentée ainsi et nous l’avons tout de suite adoptée.
Nous commençons notre aventure avec le Camping Car Amelia. Super , une maison roulante, mais on ne savait pas que notre nouvelle maison était un tracteur.... clairement, elle ne roule pas plus vite que 90km/h, elle fait un bruit pas possible et fallait voir la taille du boîtier à vitesse !! Et pourtant on l’aime déjà.
On a réservé notre camping-car sur le site Yescapa qui est de la location entre particuliers. Je vous en parle ici mais je ne vous le recommande pas. Je vais vous raconter nos périples un peu plus tard mais disons que si vous avez un problème, ils ne vous assurent pas et ne vous remboursent pas alors que vous avez une obligation de souscription d’assurance pourtant assez chère. Et je ne vous explique même pas le service client qui est impossible à joindre et désagréable. Donc personnellement, j’ai envie de vous dire de fuir ce site !
Nous partons dans un premier temps pour le nord et on commence par la ville d’Ericeira à 40 min de Lisbonne. Encore fatiguée de mes 8h d’avion et de mon décalage horaire, j’avais besoin de faire une sieste sur le sable sans conduire des heures. Et je dois vous dire qu’Ericeira est une ville hyper mignonne que vous devez absolument visiter. Idéale pour une escapade d’un week-end si vous habitez à Lisbonne.
Son centre-ville tout blanc avec ses petites boutiques vous charmera, c’est sûr ! Sa plage quant à elle est sympathique mais je ne dirais pas qu’elle est incroyable, c’est cependant connu pour y faire du surf. On y goûte notre première spécialité : les Ouriços. Il s’agit d’une pâtisserie à base d’amande, farine, œuf et sucre. C’est pas mal!
Ressourcées, nous continuons la route cette fois-ci pour la ville de Mafra. Un peu plus dans les terres. L’objectif était de visiter le Palais national et la basilique mais finalement, nous sommes arrivés pile à l’heure de la fermeture. Donc nous voyons l’extérieur mais rien de plus. Nous ne nous sommes pas attardées et nous avons continué à rouler pour Nazaré. Et pas de chance car nous arrivons sous les nuages et la brume, donc la vue est moins sympa que ce à quoi nous nous attendions quand nous nous rendons au mirador. Mais j’y suis revenue plusieurs mois plus tard et j’ai pu prendre ma photo sous le soleil.
Nazaré est particulièrement connue pour ses impressionnantes vagues, idéales pour le surf. En juin, ce n’est pas vraiment la saison, l’eau est plutôt calme, mais ce jour-là, nous avons eu la chance d'assister à une compétition européenne de beach handball, et la plage était bien animée ! D'ailleurs, même si vous venez lorsque les vagues ne sont pas au rendez-vous, je vous recommande d’aller admirer la vue du côté du quartier "Sítio". C’est un endroit magnifique, et vous pourrez aussi visiter le très intéressant musée du surf.
Quand je suis retournée en novembre à Nazaré pour tenter ma chance d’admirer les courageux qui défient les vagues monstres, je n’ai malheureusement pas été chanceuse. Mais j’espère bien y retourner l’année prochaine. Les annonces des grosses vagues sont souvent de dernière minute. La veille, le comité de surf lance une alerte, et c’est à ce moment-là que vous avez une chance d’aller voir ces incroyables surfeurs participer à la Nazaré Big Wave Challenge.
D’ailleurs, Nazaré est aussi connue pour ses poissons séchés sur la plage. Ma sœur était aux anges avec ses sardines ! Le poisson est ouvert et étalé sur des grilles pour sécher au soleil et au vent. Cette tradition n’a pas changé depuis des années, vous en verrez partout sur la plage.
Aujourd’hui, départ depuis Nazaré vers Porto. J’avais hâte de découvrir cette ville. Pour notre première nuit en van par contre, ça n’a pas été la meilleure au niveau vue. Nous rêvions de faire les instagrameuses dans notre van avec la vue sur la plage mais finalement à Nazaré c’était plutôt compliqué. Mais ne vous inquiétez pas, nous avons quand même réussi à faire nos plus belles photos de star plus tard hâte de vous montrer mes photos dans mon article sur le Sud du Portugal.
Il y a des applications qui vous aident à trouver des endroits où vous garer avec des infos si c’est payant, un point d’eau, toilettes, etc... c’est vraiment pas mal. Nous avons utilisé Caramaps et Park4night. Avec ces 2 applications, vous aurez toutes les infos pour passer une nuit sans soucis. Malheureusement, à Nazaré, on s’est retrouvées sur un parking en béton au milieu de la rue. Rien de fou mais on fera mieux plus tard. Porto nous voilà !
Environ 2h de route plus tard, la première mission est de garer notre énorme tracteur. Car oui, on prend beaucoup de place ! On avait réservé un free tour pour découvrir la ville avec un guide, alors aussitôt garées, aussitôt nous avons couru le rejoindre (oui on est toujours à la bourre, c’est ça de vouloir tout faire et tout voir). Et aujourd’hui, on est sous un soleil de plomb et la ville est incroyablement belle. Je suis sous le charme. Notre guide était vraiment top, elle nous a raconté pas mal d’anecdotes et fait découvrir les quartiers les plus connus pour en apprendre davantage sur l’histoire de cette ville.
Alors pour l’anecdote amusante de ce free tour : ma sœur et moi avions mis du rouge à lèvres rouge ce jour-là. Et on avait l’impression que tout le monde nous regardait bizarrement. Sans savoir pourquoi, nous avons continué la journée comme ça jusqu’à ce que notre guide nous raconte qu’avant, le rouge était associé aux prostituées et donc en signe de reconnaissance, elles portaient du rouge à lèvres rouge... Vous imaginez bien que tout le groupe s’est retourné vers nous... On a ri jaune croyez-moi, mais au moins on en rigole bien maintenant.
Une fois notre tour fini, nous en profitons pour nous perdre dans les rues tellement charmantes de Porto. Oui, je dois vous dire que j’ai adoré cette ville et c’est sur ma liste d’y retourner. Ma sœur voulait qu’on aille écouter du Fado qui est le chant typique du Portugal. C’est un chant assez triste car il chante le sentiment, le déchirement, la nostalgie de quelqu’un qui est parti... et nous n’avons pas choisi le meilleur endroit... 1h30 de show, et au bout de 15 minutes, je m’étais déjà endormie... Il fallait voir ma sœur me donner des coups de coude pour que je me réveille et me dire : « J’en peux plus, viens, on se faufile par derrière pour partir. » J’en rigole encore. C’est comme si nous avions séché les cours alors que c’est nous qui avions payé notre spectacle. Une fois dehors, nous revivons !
Attention, je ne déteste pas le fado ! J’y suis retournée à Lisbonne et cette fois-ci, j’ai adoré. Je vous donnerai l’adresse dans l’article.
D’ailleurs une chose à pensée quand vous voyagez en van car on oublie certaines fois les choses que l’on fait automatiquement et facilement chez nous mais qui ne sont pas forcément possibles en voyageant à roots. Équipez-vous de chargeurs à cigarette ! car j’ai du confié mon téléphone à l’office de tourisme pendant notre tour afin qu’il charge pour la suite du voyage (et surtout pour le GPS).
« Et si nous allions admirer le coucher de soleil de l’autre côté du pont ? » Oh que oui, grande idée, car sur les buttes d’herbe, c’est la fête à chaque coucher de soleil. La vue est incroyable, l’ambiance est parfaite, et c’est comme ça que nous voulions terminer notre journée ! Si vous venez à Porto, c’est un must -do !
Et ce soir, nous goûtons notre deuxième spécialité du séjour : la francesinha. C’est un sandwich portugais, originaire de Porto, composé de couches de pain grillé et d’un assortiment de viandes chaudes telles que du rôti, du steak, du jambon cru, des saucisses ou de la chipolata, sur lesquelles des tranches de fromage sont fondues. Le tout est recouvert d’une sauce tomate bouillante à la bière et d’un œuf au plat. Est -ce que je vais vous dire que c’est un délice ? Non. Est -ce que vous devez goûter ? Oui, soyez curieux. Ce soir, nous dormons sous les étoiles en face de la mer, et nous en sommes ravies.
Notre planning est serré, mais nous voulions encore profiter de Porto, alors nous avons décidé d’y rester toute la matinée. Impossible de quitter cette ville sans goûter à son vin ! Cela aurait été un sacrilège.
Nous avons donc profité de notre déjeuner, qui proposait aussi une dégustation de vins. Là aussi, j’ai encore une anecdote. Parfois, je me considère chanceuse, mais ce jour- là, assise à table, profitant de mon vin, du paysage et de la belle vie, me voilà recouverte d’un caca de mouette. Le rire de ma sœur était tellement fort que cela a même contaminé nos voisins de table, qui se sont pliés en deux de rire aussi. Merci pour ce souvenir pittoresque. Je pense que c’était un moyen de me dire qu’il était temps de partir.
Nous reprenons donc la route en direction d’Aveiro, il s’agit de la Venise du Portugal. Elle se distingue par ses canaux parcourus par des bateaux colorés (barcos moliceiros), traditionnellement utilisés pour récolter les algues. Nous avons donc fait les touristes en profitant d’une balade en barque. Puis nous nous sommes baladées dans les ruelles pour goûter notre troisième spécialité : les Ovos Moles. Ils sont l’icône touristique et gastronomique de la région d’Aveiro. Nés au XVIe siècle dans un couvent féminin, ils sont obtenus en combinant des jaunes d’œufs avec du sirop de sucre et un savoir- faire traditionnel. À découvrir !
Le temps passe très vite, et nous avons encore un stop où nous voulons passer la nuit : la ville de Leiria. C’est finalement de nuit que nous la visitons, mais c’était très joli, car le château est illuminé et les rues piétonnes pavées. Nous nous sommes assises dans un bar pour charger nos téléphones tout en profitant de goûter le vin blanc portugais du Douro que je valide !
Quelle journée ! Rien que de l’écrire, je suis fatiguée. Nous n’aurions jamais imaginé que la fin de la journée se passerait comme cela. Prêt pour le récit ?
Tout avait bien commencé. En forme, nous étions dans les temps dans notre emploi du temps et de super bonne humeur pour continuer notre périple avec « Amelia ». Aujourd’hui, nous allons voir une des 7 merveilles naturelles du Portugal : les grottes de Mira de Aire. Vraiment, c’est à faire ! C’était magnifique.
Vous avez à la fois un audio-guide et un guide en personne qui vous accompagne. Vous parcourez environ 600 mètres de la grotte, qui est vraiment incroyablement belle. Pour le prix de 8,20 €, cela vaut vraiment le coup. Cela dure environ une heure, commençant par une courte vidéo, suivie d’une visite guidée expliquant le parcours de la grotte, et se terminant par une exposition photographique sur les 70 ans de spéléologie au Portugal et une exposition de roches, minéraux et pierres précieuses. Il n’y a pas de visites à heures fixes ; celles-ci sont programmées au fur et à mesure de l’arrivée des visiteurs. Une fois notre visite terminée, nous reprenons la route pour commencer notre descente vers le sud.
Sauf que là, c’est la catastrophe... Alors que nous sommes dans ce micro village « Serra de Santo António » (je m’en souviens bien), d’un seul coup, nous entendons un bruit bizarre. Je m’arrête pour vérifier, et là, nous nous rendons compte que le bac d’eau usée du van vient de tomber, entraînant avec lui le pot d’échappement et d’autres câbles... Bref, nous sommes coincées au milieu de la route, et on se rend compte que notre emploi du temps va bien changer !
Je découvre vraiment la gentillesse incroyable des Portugais à ce moment - là, car vraiment, ils nous ont sauvées. Complètement dépitée, ne sachant pas trop comment faire, j’appelle notre assurance qui nous dit qu’ils ne peuvent pas envoyer quelqu’un avant minimum 4 heures et qu’il faut un devis d’un garagiste. Oui, on veut bien, mais on est au milieu de nulle part et on ne peut pas bouger, ils sont bien gentils eux ! Une moto finit par s’arrêter et nous dit qu’il va contacter un ami garagiste pour qu’il vienne.
Ouf ! En plus, avec mon portugais approximatif, croyez-moi, j’ai appris du vocabulaire automobile ce jour- là. Vraiment chanceuses, le couple de garagistes n’est pas loin et vient nous rejoindre 45 minutes plus tard. Nous sommes chanceuses, car c’était une mini rue et pourtant on nous à trouver et en plus, la femme parle français !
Ils réussissent à enlever le bac, mais il est impossible de continuer à rouler comme cela. Nous nous retrouvons donc toujours coincées au milieu de la rue, mais le mécanicien arrive à nous bricoler quelque chose pour que nous puissions rouler tranquillement jusqu’au garage le plus proche. 15 minutes plus tard, nous voilà devant le garagiste qui nous annonce que notre van est tellement vieux et rafistolé qu’il est impossible de continuer notre périple.
Entre-temps, je ne fais que me battre avec l’assurance, l’agence de location et le propriétaire du véhicule pour nous trouver une solution. 150 € plus tard de hors forfait, l’agence et les assurances me disent qu’il est 17h, les bureaux ferment. À demain... Les heures passent et passent. Mais encore une fois, grâce à l’incroyable gentillesse des Portugais, un couple de retraités nous aide pendant toutes ces heures interminables, nous accueille chez eux, nous chargeons les téléphones, mangeons un festin et finissons par avoir « une solution ».
21h30, nous rentrons sur Lisbonne où le propriétaire nous attend pour récupérer son véhicule grâce à l’aide du mécanicien qui a réparé pour pouvoir faire la route lentement. Nous sommes logées à l’hôtel pour cette nuit-là et nous n’avons plus rien pour le lendemain ! 6 heures coincées dans ce village « Serra de Santo António » et nous voilà de retour à la case départ à Lisbonne sans maison ni véhicule pour continuer le chemin.
Mais ouf, nous sommes dans un super hôtel ! Et nous sommes deux personnes très positives, donc nous ne nous laissons pas abattre et en profitons pour prendre la meilleure des douches chaudes, faire la fête et trouver une solution rapide, car en perdant la journée, nous sommes maintenant en retard sur notre emploi du temps et demain nous devons absolument être à Portimão pour le festival de l’Afro Nation qui commence !!!
Est-ce qu’on a réussi à trouver quelque chose et nous rendre dans le sud ? Ah, vous avez envie de connaître la suite, j’en suis sûre ! Suspense, je vous raconte la suite dans mon prochain article !
Véritable passionnée de voyage, en 2016 comme Obélix je suis "tombée dans la marmite" et je n’ai plus arrêté de voyager! J’espère vous enivrer de mes découvertes et anecdotes et vous faire partager l’envie de parcourir ces espaces lointains qui me font tant rêver mais aussi vous partager mes itinéraires complets.
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